Pour ce mois d’avril dans le Vaucluse nous avons décidé de faire un grand ménage de printemps. Nous avons déplacé les ruches pour gagner plus d’espace et mieux organiser notre rucher.
Grand ménage de printemps sur le rucher
Repimper nos ruches
Avec le printemps et l’enthousiasme des premiers beaux jours, nous avons décidé de redonner un petit coup de pinceau à nos ruches grâce à nos peintures naturelles réalisées à base d’huiles végétales de fleurs françaises.
Nous avons aussi changé pas mal de cadres de cire, car les abeilles ont tendance à faire leur capricieuses sur les cadres de cires trop vielles. Elles ne bâtissent plus dessus, car ils sont devenus quasiment noirs, avec les impuretés accumulées des saisons.
Enfin, nous avons investit dans un chalumeau pour désinfecter le bois de nos ruches de l’intérieur. Ce travail permet ainsi de retirer la propolis que les abeilles récupèrent sur les arbres pour colmater les interstices de leur maison. Une fois qu’on a tout bien raclé, la ruche est propre et il devient plus facile de l’ouvrir et de prendre les cadres qui collent moins ! 😛
Un réagencement stratégique des ruches
Pas si facile de travailler sur un rucher où il n’y a plus de place sur les tréteaux. Nous arrivons bientôt à 20 colonies et il devenait impératif de les réagencer par type de ruches : les Warré entre elles et les Dadant entre elles aussi !
Nous avons décidé de renforcer également nos chevrons de bois. Nous en avons pris de plus épais et plus solides traités contre l’humidité et moellons de béton pour faire plus de bancs. Un peu d’huile de coude et voilà le résultat ! Et le jour où l’on déplace le rucher, nous n’aurons ainsi pas anéanti le paysage. Rien ne bouge. 🙂
La préparation de la saison apicole 2021
La préparation des essaims
Comme vous vous en doutez, on a démarré notre rucher avec 2 ruches en 2016 récupérées chez un ami. Et pour arriver à 20 ruches, il a fallu soit acquérir par l’achat de ruches et d’essaims, soit faire nos propres colonies. Pour beaucoup d’entre elles, nous les avons récupérés chez des particuliers, ou fait de la division de ruches. On vous explique.
La division de ruches : méthode naturelle
La division de ruches consiste à diviser la population d’une ruche en deux. C’est-à-dire que l’on positionne deux boîtes (souvent des ruchettes : moitié moins grandes que des ruches normales), on les met côte à côte avec leurs entrées quasiment collées.
La seule opération humaine va consister à prendre quelques cadres de notre ruche initiale et à les déplacer dans la ruchettes neuve. Il faut qu’il y est du couvain pour que les abeilles à naître prennent le relais des abeilles actuelles que l’on déplace. Dans une boîte, on conserve une reine qui va pondre et dans l’autre boîte on aura une ruchette sans reine, donc orpheline.
Les abeilles des deux ruchettes vont sortir et butiner. Puis, en rentrant, en arrivant devant leurs deux entrées, elles vont devoir choisir. Certaines vont entrer dans la ruchette où il y a la reine. Et d’autres vont se tromper et aller dans la ruchette vide.
Et là, vous devinez ce qu’il se passe ? 🙂 La ruche orpheline va produire une reine. On aura ainsi plus tard au bout de 16 jours, une reine dans chaque ruche. Plus tard, au bout d’un mois, la nouvelle reine si elle est fécondée, commencera à pondre elle aussi. On pourra donc repositionner ces deux ruchettes voisines en parallèle et on se retrouvera avec deux essaims.
Cette méthode naturelle marche plutôt bien et nous avons pu diviser déjà 3 ruches de cette manière qui ne nécessite pas autant d’intervention que la méthode du cupularve. Nous souhaitons cette année augmenter le cheptel et donc plus tôt on commence, mieux c’est !
Prochaines opérations apicoles à venir
Surveiller l’essaimage naturel
L’essaimage naturel ? C’est souvent lorsque la ruche est trop populeuse, la vieille reine s’en va avec la moitié de la population d’abeilles. Elles vont souvent se nicher dans la nature, ou dans les volets de vos voisins. Là bizarrement, ça vous parle plus !
Pour éviter cela, il faut constamment être attentif lors des visites au rucher. On peut voir si des éclaireuses s’envolent pour chercher en nombre un futur abris. On peut aussi voir si la ruche est trop populeuse en l’ouvrant. On doit aussi observer l’état des cadres et en rajouter dans nos ruches pour que nos populations puissent s’étalent sur plus de cadres.
Le marquage des reines
Enfin, nous allons marquer nos nouvelles reines de l’année pour mieux les reconnaître parmi ces milliers d’abeilles. Chaque année, on marque les reines selon leur année de naissance d’une autre couleur. Cela permet aux apiculteur de connaître leur âge. Une reine peut vivre entre 2 et 5 ans voire plus, selon les espèces. Mais c’est vrai qu’à la longue, elles pondent de moins en moins. 😉 On les marque au feutre Posca ou bien on leur fixe une pastille, comme une gommette, sur le thorax.
Affaire à suivre !